Fiche Conseils : « The Humanity 5.0 » par la futuriste Shivvy Jervis

Nous évoluons actuellement au cœur d’un cycle de bouleversements majeurs.  L’observatoire des tendances FutureScape 248 prévoit une forte accélération de l’innovation digitale par les entreprises dans les 6 à 9 prochains mois, courant habituellement sur 2 ans. Les organisations, les gouvernements et les citoyens doivent désormais se recentrer, faire preuve de résilience et œuvrer ensemble pour la reprise.

«Humanity 5.0», créé par la fondatrice de FutureScape 248 et la futuriste en innovation Shivvy Jervis, rassemble des réflexions et des approches complémentaires dans un même but : mobiliser nos capacités et notre potentiel latent, tout en protégeant l’humain.

Voici 6 points essentiels à retenir du webinar « Humanity 5.0 » à destination des organisations :

1. La généralisation de l’Internet of Everything (IoE) ou du « tout-connecté » et de la dématérialisation

L’IoT ou l’Internet des objets (connexion des objets, des capteurs et des devices à Internet) va progressivement basculer vers l’Internet of Everything (connexion des individus, des lieux et des compétences humaines). Le Covid-19 va pousser les entreprises à faire appel à l’IoE car il joue un rôle crucial face à la problématique de la distanciation physique, permettant un contrôle à distance de l’organisation.

Vous serez désormais en mesure de gérer les activités d’un entrepôt et d’une usine entièrement à distance, mais également de suivre l’état d’usure de l’équipement et d’anticiper les problèmes avant même qu’ils ne surviennent.

Au cours de l’évolution de l’IoE, nous observerons également une transition vers le sans contact, avec des utilisations allant bien au-delà de la simple pression de votre carte bancaire pour effectuer un paiement. Les systèmes sans contact remplaceront progressivement les claviers ou les boutons de commande physiques par des boutons sans contact que vous pourrez actionner dans l’avion, sur votre lieu de travail, dans les centres commerciaux, ou encore dans les lieux publics et les administrations.

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2. L’usage de la réalité immersive pour former les employés et développer de nouvelles gammes de produits

Les recherches en neurosciences ont montré que nous apprenons et retenons jusqu’à 4 fois plus en suivant des méthodes d’enseignement immersives par rapport aux méthodes traditionnelles. Couplé à la nécessité de développer les compétences des équipes et de créer de nouvelles sources de revenus, l’utilisation de la réalité immersive ou mixte (Mixed Reality ou MR) devient alors une évidence.

Les outils de réalité mixte permettent de transporter l’utilisateur dans un environnement virtuel simulé, et de faire apparaître des objets et des expériences dans notre monde réel (soit une fusion entre réalité virtuelle et augmentée) via un casque fin et léger.

Au cours des dernières années, il est devenu évident que cette technologie désormais abordable n’est plus l’apanage des gamers, des grands géants de la Tech ou d’Hollywood.  La réalité mixte est aujourd’hui utilisée par l’ingénierie, les marques de la grande consommation et les fabricants industriels pour former efficacement les équipes, leur permettre de concevoir de nouvelles gammes de produits et développer des idées avec des équipes projets disséminées aux 4 coins du monde.

Imaginez un chercheur en Suède, un développeur en Inde et un chef de projet à Londres, tous immergés en même temps dans le même environnement visuel et manipulant des plans et des objets en temps réel pour échanger et concevoir ensemble.

Entreprises à surveiller : Hololens de Microsoft, Blippar AR et l’application Ikea Places

3. Que faire de la notion d’économie morale ?

Dans le monde pré-Covid, l’enjeu était de manager dans une économie digitale et nous nous retrouvons aujourd’hui à manager « digitalement » ou virtuellement, dans une économie hybride. La pandémie oblige à réévaluer la transparence en entreprise, l’éthique et les valeurs.

La notion qui apparaît au premier plan est celle de l’économie morale, avec l’accent sur la gouvernance responsable. Les organisations et leurs dirigeants doivent sans cesse se questionner sur les valeurs qui nous animent et les actions à mener pour les refléter.

Les citoyens se tourneront davantage vers des dirigeants à l’écoute des parties prenantes extérieures à la seule sphère du conseil d’administration, soit des communautés plus étendues dans lesquelles les dirigeants évoluent.

En analysant un certain nombre de sondages d’opinion, l’observatoire FutureScape 248 constate que les dirigeants considérés comme prenant des décisions socialement irresponsables en 2020, verront leur réputation et leurs ventes affectées dans le monde post-Covid. Les consommateurs, désormais beaucoup plus conscients de la notion de responsabilité sociale, se diront : « Je ne donnerai pas mon argent à ces entreprises quand la situation sera rétablie ».

Enfin, le concept même de leadership doit être perçu comme « collectif », plutôt que d’être uniquement rattaché à un individu, un comité ou une équipe constituée de cadres supérieurs. L’inclusion est essentielle.

4. Profitez de la crise du Covid pour résoudre des problèmes de longue date

À travers les études menées auprès des organisations, FutureScape 248 constate que la pandémie et l’impact économique qui s’est ensuivi ont participé à créer un sentiment de pression envers les organisations, dans le déblocage de problèmes installés depuis longtemps.

L’arrêt soudain du management en présentiel a permis de réduire les silos, d’insuffler plus d’agilité dans les organisations et d’accélérer la prise de décision. Les structures horizontales permettent une distribution plus équitable des fonctions à ceux plus bas dans la hiérarchie. Certaines formalités administratives inutiles sont supprimées.

La principale question est : est-il envisageable de profiter de cette opportunité pour adopter certaines de ces méthodes de travail après la pandémie ?

5. Instaurez un mindset d’inventeur : continuez à expérimenter !

« Les possibilités sont infinies dans l’esprit du débutant, mais pas dans celui de l’expert » déclare le moine bouddhiste et l’auteur Shunryu Suzuki, au sujet du conflit existant entre la norme et l’ingéniosité.

Chez FutureScape 248, nous appelons cela le « mindset de l’inventeur ». Pour s’épanouir et naviguer à travers le Covid et ce jusqu’en 2021, les dirigeants devraient réadopter les comportements et automatismes qu’ils avaient lors de leurs débuts dans leur propre industrie : chasser les idées préconçues et ne pas hésiter à challenger les nouvelles pratiques car une idée nouvelle pourrait amener à de meilleurs résultats.

Au cours des premières années suivant sa création, les dirigeants d’une entreprise n’hésitent pas à se remonter les manches et à se rendre sur le terrain pour comprendre les situations auxquelles leurs employés font face. Ils n’hésitent pas à expérimenter eux-mêmes des produits et des services. S’il est important de redresser et stabiliser la situation pendant la crise actuelle, les organisations commettraient une erreur en « tuant l’expérimentation » qui peut être à l’origine de nouvelles sources de revenus salvatrices en période de crise.

6. Remise à zéro : trois préjugés concernant la transformation digitale

« L’ingénierie digitale n’a pas besoin d’un cadre de contrôle ».
En réalité, il existe un vrai besoin de surveillance éthique. Les technologie de l’IA, la data science, la cybersécurité et la blockchain sont sujettes à des problèmes dû à un manque d’impartialité (l’utilisation d’un logiciel de recrutement alimenté par l’IA par exemple), de contrôle coercitif (l’utilisation de la data pour la surveillance des individus), ou encore de responsabilité légale (par exemple, qui est responsable si une voiture autonome blesse quelqu’un ?).

« Technologie rime en grande partie avec lignes de code ».
L’innovation technologique exige un degré de créativité beaucoup plus élevé que la plupart ne le pensent. Certains des meilleurs innovateurs ne sont ni des codeurs, ni des programmeurs, mais ils sont pour la plupart des penseurs profondément créatifs.

« La transformation digitale est une mission qui relève du département IT ».
Ce n’est pas un défi informatique en premier lieu. Loin de là, c’est un processus, un mouvement, qui doit être planifié et implanté par des équipes diversifiées, issues des différents départements de l’entreprise.

Trois PROJETS DE COLLABORATION menés par Shivvy Jervis et FutureScape 248 :

  • Futuriste sélectionnée par la ville de Londres pour imaginer la ville future en 2040 et concevoir le futur de l’apprentissage en 2030. En savoir plus
  • Conférencière principale invitée au Oslo Business Forum, a mené une interview avec David Cameron et conférencière pour les Nations Unies. Voir
  • Quels sont les six emplois du futur qui n’existent pas encore ? Reportage d’investigation sur le leadership pour un acteur mondial du recrutement. Voir

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