Keynote speaker Sahar Hashemi speaking

Entretien exclusif avec Sahar Hashemi : Co-fondatrice de Coffee Republic

Sahar Hashemi est la co-fondatrice de Coffee Republic, la première chaîne de cafés d’inspiration américaine à s’établir aux Royaume-Uni devenue une des marques les plus connues du pays avec un chiffre d’affaires de 30 millions de livres Sterling.

keynote speaker sahar hashemi OBERenonçant à sa carrière d’avocate à Londres, elle mise tout sur la réalisation de son rêve et fait de Coffee Republic un des principaux acteurs de la ‘révolution du café’. Mme Hashemi quitte le management quotidien de Coffee Republic en 2001 et publie un bestseller ‘Anyone Can Do It, construire Coffee Republic depuis notre table de cuisine’, qui a été traduit dans plusieurs langues et est le deuxième livre le plus vendu sur l’entrepreneuriat après celui de Sir Richard Branson.

Pensez-vous qu’il existe des qualités ou des caractéristiques spécifiques que les entrepreneurs ont en commun ?

Non, je ne pense pas qu’il existe des qualités spécifiques en commun. Le titre de mon premier livre sur l’entrepreneuriat est « Tout le monde peut le faire » et je le pense vraiment.
Les entrepreneurs ont des profils très variés, avec des personnalités et des intérêts très différents. La seule chose qu’ils ont en commun est le processus pour passer d’une idée à sa concrétisation.

Vous avez créé deux entreprises ayant remporté le succès. Quels sont les obstacles et les défis majeurs que vous avez dû surmonter et que vous n’aviez pas prévus ?

Dès l’instant où vous apportez une idée nouvelle. Je pense qu’il existe une idée préconçue selon laquelle les gens aiment les idées nouvelles, mais je pense que c’est exactement l’opposé. Tout ce qu’il existe de formidable dans le monde a été rejeté à un moment donné. La réaction instinctive de chacun est de rejeter les idées nouvelles. Nous préférons le confort des idées « anciennes » et familières et nous pouvons être intimidés par les nouvelles.
Par conséquent, le principal obstacle consiste à amener les gens à faire confiance à l’idée dont vous êtes tombé amoureux, ce qui nécessite beaucoup de résilience et de persévérance.

Pensez-vous que la période actuelle est risquée pour créer une entreprise au Royaume-Uni ou en Europe, compte tenu du contexte économique ?

Je pense que nous traversons des circonstances exceptionnelles, mais parfois il n’y a ni bon, ni mauvais moment. Il existera toujours des failles sur le marché et vous constaterez que le changement et le chaos en créent de plus grandes. Par conséquent, si vous avez une bonne idée, lancez-vous. Certaines grandes entreprises ont démarré en période de récession, d’autres ont démarré en plein essor. Ce n’est pas « blanc ou noir » et il n’y a pas de règle établie.

Par comparaison avec la création de Coffee Republic à vos débuts, est-il plus facile de créer une entreprise aujourd’hui ?

Je pense que la création d’entreprise est aujourd’hui très différente, avec Google à disposition.
Je n’arrive pas à croire que lorsque j’ai débuté, Google n’existait pas.
Lorsque je suis tombée amoureuse de l’idée des cafés à l’américaine, il m’était impossible de voir à quoi cela ressemblait. J’ai dû acheter un billet d’avion pour New York et prendre une photo d’un café sur place. Quand j’y repense, cela me prendrait 2 secondes aujourd’hui pour trouver toutes les informations via une recherche rapide sur Google.
Bien sûr, la technologie moderne a transformé le monde des affaires, mais les consommateurs restent toujours les mêmes êtres humains que lorsque j’ai commencé : si vous pouvez leur apporter une expérience inédite, qu’elle soit numérique ou physique, alors il y aura toujours une opportunité.

Vous avez dévoilé votre nouveau livre, intitulé « Start-up Forever, Comment créer une culture startup dans une grande entreprise ».  Quels sont les principaux messages que vous souhaitez transmettre à vos lecteurs ?

La principale idée à garder de « Start-up Forever » est l’erreur que j’ai commise lorsque j’imaginais qu’une start-up se réduisait à cette idée même de « start-up », qu’elle avait une énergie spéciale qui s’envolait dès que l’entreprise grandissait. Je pensais que le prix à payer était cette magie et cette agilité de la start-up. Mais j’ai observé qu’il n’est pas nécessaire de perdre la mentalité start-up et qu’au contraire, il faut la préserver absolument. Mon livre résulte des quelques 500 grandes entreprises avec lesquelles j’ai travaillé et des problèmes de culture auxquels elles sont confrontées. L’idée répandue est qu’une start-up évolue hors de sa zone de confort et qu’une grande entreprise évolue réellement dans sa zone de confort. Cependant, dans l’environnement actuel, la situation est complètement bouleversée et une grande entreprise établie sort aussi bien de sa zone de confort qu’une jeune entreprise.
Les attentes changeantes des consommateurs et l’incertitude signifient que toutes les organisations doivent agir comme des start-ups. Un véritable état d’esprit « start-up » ne concerne pas des éléments superficiels, mais rejoint les raisons pour lesquelles vous êtes entrepreneur et qui sont vos concurrents. Tout le reste en découle.

Dans quelles mesures est-il important que l’ensemble des employés adopte l’esprit entrepreneurial, et pas uniquement la direction ?

Je pense que l’esprit entrepreneurial devrait être adopté par tout le monde.
Pour commencer, la direction générale devrait l’encourager car j’entends souvent les employés de grandes entreprises dire « oh, ils ne nous le permettent pas ».
Lorsque vous avez un manager qui dit « vous devez être entrepreneurial », cela fait tomber automatiquement certaines barrières. Si la direction élimine une partie de la bureaucratie, vos employés auront plus de liberté pour s’exprimer, expérimenter et défier la norme. Une fois que ça sera appliqué du haut vers le bas, cela finira par s’infiltrer dans tous les coins et recoins de l’entreprise.

Pour conclure, quel est le meilleur conseil entrepreneurial que vous ayez reçu au cours de votre carrière ?

Je pense que le meilleur conseil que j’ai reçu est de penser au client et de construire son travail en partant du client. Cela est vrai pour les grandes et les petites entreprises. Il est très facile de perdre contact avec le destinataire final, car nous sommes tous susceptibles de devenir trop absorbés par le quotidien au point d’en oublier celui que nous devons servir.
Ils constituent le véritable objectif de l’entreprise et doivent en être l’élément central.
Je ne pense pas que l’objectif soit à mettre sur le devant de la scène.
C’est le fait de savoir que vous faites la différence dans la vie de quelqu’un qui devrait apporter du sens à vos actions.

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